Chez Lili

Ce blog ne peut pas prétendre rendre compte du festival sans mentionner une personne capitale, sans laquelle rien ne pourrait se dérouler ainsi. De qui s'agit-il? de Christophe Crupi, grand manitou organisateur?, de Martine, son irremplaçable bras droit?, de Joran, en train de rédiger des contrats le jour même?, de Dub ou François, les techniciens qui ne dorment jamais?, d'un des nombreux bénévoles, prêt à faire 400km dans la nuit pour aller chercher Mick Harvey, perdu en Allemagne?

Non. Je veux parler de Lili, la grande dame de la Vallée. "On va se poser chez Lili?", entend-on à la fin des concerts. Nous suivons le mouvement et nous voilà dans un jardin magnifique, la piscine est bâchée mais les tables sont installées ça et là et nous attendent. On hésite entre le fût de bière à la pression, les bouteilles de blanc ou le très bon bordeaux (blasphème: j'ai oublié lequel).  Du lapin au spetzle? Un plateau de fromage? Un tarte aux pommes à l'alsacienne, un clafoutis ou plutôt un strudel aux cerises?  -Euh... Nous sommes dans un restaurant?  - Mais non, vous êtes chez la maman de Rodolphe! Voilà six ans qu'elle reçoit chez elle tout le petit monde des afters d'afters: les artistes mais aussi les bénévoles et les électrons libres comme nous, tombés là par hasard (enfin, j'avoue un hasard un peu forcé).

-Vous allez manger quelque chose hein? J'ai 80 knacks qui attendent... Là voilà, toujours pimpante qui s'affaire autour des invités. Elle nous raconte toute l'épopée de la famille Burger. L'histoire de la scierie familiale, de la crise du textile et donc du bois. Fière de ses enfants comme pas deux. Rodolphe mais aussi ses frères et sa soeur. Et de nous montrer les photos de la maison en chantier. Et de nous vendre ses caillebotis. -Vous pouvez les trouver chez Conforama... Beaucoup de bois évidemment dans la maison. Au fond du jardin, des essences rares. Sur le gazon, un match de ping-pong impitoyable se dispute entre Ste-Croix-aux-Mines et Morlaix: plus de provocation verbale que de geste sportif, tout étant dans le AKA et la tchatche. Dans le hall, la pression monte autour du baby. -Un petit café? Le jour se lève sur Ste-Marie et Lili est toujours debout. Nous la croiserons demain au pique-nique en train de faire la promo des disques de Jeff Mercelis, ou au volant de sa décapotable, et évidemment, à chaque concert du festival.

Chapeau Lili!

Comments

[babache]

Je me souviens vous avoir croisé en 2005 à arpenter les rues de Ste Marie aux Mines en compagnie de Christophe Meyer pour accrocher à tous les carrefours des panneaux "C'est dans la vallée" fraîchement peints par l'artiste. Bravo pour votre simplicité et votre générosité.